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Si le tourisme peut constituer un vecteur de développement économique, il en est également un symptôme, l’accroissement des mobilités de loisir accompagnant généralement le développement économique d’une population. Ce phénomène n’attire encore que modérément l’attention des chercheurs en sciences humaines et sociales, en particulier dans les pays du Sud, et est souvent réduit à une approche microéconomique centrée sur le marketing. Or ce type d’approche ne permet guère de prendre en compte la dimension culturelle du tourisme, trop souvent sous-évaluée, alors que cette mobilité est une de celles qui contribue le plus à la formation des identités collectives, à la confrontation ou au dialogue entre nationaux et étrangers, au façonnement d’une conscience nationale concrète, à la mobilisation d’un savoir plus ou moins pré-constitué ou acquis sur place, à la mise en œuvre ou à la reformulation de toutes une série d’images, de discours et de textes qui précèdent, accompagnent et continuent le déplacement touristique. En s’appuyant sur l’histoire des pratiques touristiques en France et en Europe, sur certaines de leurs inflexions contemporaines, et sur des recherches récentes sur le tourisme au Vietnam, on abordera le rôle de la pratique touristique dans la formation des populations ainsi que ses risques éventuels – risques qui nous semblent souvent liés à l’insuffisance de la réflexion sur la dimension culturelle de cette pratique. Cette communication s’appuiera sur les réflexions du groupe de recherche interdisciplinaire sur le voyage et le tourisme qui vient de se constituer dans le cadre du Contrat de projet Etat-Région des Pays de la Loire (CPER). | Tourisme et Culture HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI TOURISME ET CULTURE Franck LAURENT Resume Si le tourisme peut constituer un vecteur de développement économique (certes marginal au Vietnam, mais en constante et rapide augmentation 1 ), il en est également un symptôme, l’accroissement des mobilités de loisir accompagnant généralement le développement économique d’une population (comme en témoigne d’ailleurs le développement actuel du tourisme domestique au Vietnam 2 ). Ce phénomène n’attire encore que modérément l’attention des chercheurs en sciences humaines et sociales, en particulier dans les pays du Sud, et est souvent réduit à une approche micro- économique centrée sur le marketing. Or ce type d’approche ne permet guère de prendre en compte la dimension culturelle du tourisme, trop souvent sous-évaluée, alors que cette mobilité est une de celles qui contribue le plus à la formation des identités collectives, à la confrontation ou au dialogue entre nationaux et étrangers, au façonnement d’une conscience nationale concrète, à la mobilisation d’un savoir plus ou moins pré-constitué ou acquis sur place, à la mise en œuvre ou à la reformulation de toutes une série d’images, de discours et de textes qui précèdent, accompagnent et continuent le déplacement touristique. En s’appuyant sur l’histoire des pratiques touristiques en France et en Europe, sur certaines de leurs inflexions contemporaines, et sur des recherches récentes sur le tourisme au Vietnam, on abordera le rôle de la pratique touristique dans la formation des populations ainsi que ses risques éventuels – risques qui nous semblent souvent liés à l’insuffisance de la réflexion sur la dimension culturelle de cette pratique. Cette communication s’appuiera sur les réflexions du groupe de recherche interdisciplinaire sur le voyage et le tourisme qui vient de se constituer dans le cadre du Contrat de projet